Portrait #2 IN THE WOUP : Mario et ses centaines de "costumes" 👔
Mar 11, 2024
Bonjour IN THE WOUP, pourrais-tu nous en dire plus sur la personne qui se cache derrière ce pseudonyme ? Et sur le choix de ce dernier ?
Je suis né avant Google et après la sortie de la NES de Nintendo, et j’ai grandi avec le club Dorothée.
Concernant mon Blaz, j’ai repris le nom du dossier “Woup” dans lequel je rangeais les photos de mes œuvres à mes débuts sur Nancy. Un collègue street artiste me répétait “Tu dois te trouver un nom, c’est la base”. Dans le fichier “Woup” est devenu IN THE WOUP.
Quel a été ton premier contact avec l’art urbain ? Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer là-dedans ?
J'ai commencé la mosaïque en 2009 à Nancy, si ma mémoire est bonne. Auparavant, je m'étais essayé au pochoir, au collage et au dessin principalement. Mes premières mosaïques s'inspirent des sprites de jeux vidéo des années 80/90 comme Tetris, Mario Bros ou Zelda.
J'ai ensuite affiné ma technique et mon univers créatif à travers le MARIO WORLDZ PROJECT : des crossovers entre Mario Bros et d'autres univers. J'en suis à presque 400 crossovers sur tablette et j'ai installé environ 200 mosaïques dans 12 pays (le dernier en date : Sultanat d'Oman). Des années de pratique, de recherche et d'échanges avec d'autres artistes ont façonné mon style et ma technique. Par exemple, je ne peins plus mes carreaux désormais, cela dure plus longtemps même si ma palette de couleurs est plus réduite. À mes débuts, je sortais la nuit de peur de me faire attraper (rires). Cette époque me semble bien loin aujourd'hui.
Pourquoi avoir choisi cette technique ?
Pourquoi la mosaïque en particulier ? Je ne vais pas mentir, je ne m'en souviens plus précisément... L'amour des jeux vidéo à l'ancienne, j'imagine. J'ai grandi avec la NES / SNES et la Game Boy à une époque où le pixel était roi. Quelques pixels suffisaient pour raconter une histoire et l'imagination s'occupait du reste. Le street art m'apporte un sentiment de liberté que je ne retrouve nulle part ailleurs. Une idée qui se transforme en création et qui, une fois installée dans l'espace public, entre en résonance avec des milliers d'inconnus pour faire naître en eux des sentiments positifs. Je trouve cela à la fois fou et magique.
Si tu devais définir ton style en 3 mots, lesquels seraient-ils ?
Pixel. Pixel. Pixel (rires). Si je devais creuser un peu, je dirais : minimaliste, coloré et flashback. Car mon travail renvoie le public à un moment précis de leur vie, souvent l’enfance et toujours à des moments agréables.
Peux-tu nous en dire plus sur ton processus de création ?
Les mosaïques que je réalise mesurent environ 70 cm par 50 cm selon les personnages et requièrent plusieurs heures de travail en atelier. Les étapes de création sont les suivantes : conception graphique sur tablette, assemblage des carreaux, pose du film plastique avec “poignée”, jointage et temps de séchage. Ensuite, il ne reste plus qu’à trouver le bon spot !
Quelles sont tes principales sources d’inspiration ?
Je suis une vraie éponge. Chaque histoire, univers, jeux, etc. qui m'a un jour touché est susceptible de se retrouver pixelisé par mes soins. Enfin, si j'y arrive ! (rires)
Parfois le résultat ne me satisfait pas alors je mets la création de côté et retente quelques mois ou années plus tard. De manière générale, mes personnages s'inspirent de la littérature, des mangas, des jeux vidéo, de la bande dessinée, des séries TV et du cinéma.
Quel est pour toi le spot idéal pour coller tes œuvres ?
Très haut pour éviter que les passants ne dégradent l'œuvre et avec beaucoup de passage. Idéalement, un mur pas détérioré pour que la mosaïque soit bien mise en valeur et dans un cadre original.
Peux-tu nous raconter ta première mosaïque (de l’idée jusqu’à sa pose) ?
Comme l’artiste Pwixel.art, j’ai cherché un pixel art au hasard sur Google. Un Luigi qui tient une pinte de bière, installée en 2009 sur Nancy.
Quelles villes et pays as-tu envahis ?
J’en suis à 171 mosaïques installées dans 52 villes dans 12 pays : France, Espagne, Italie, Slovénie, Kirghizistan, Kazakhstan, Mexique, USA, Inde, Canada, Croatie et plus récemment au Sultanat d'Oman. Pour info, j’ai réalisé ma première tournée française en avril 2022, le MARIO WORLDZ TOUR. Un pari fou : 10 villes visitées en 7 jours, 40 mosaïques installées et 2224 km parcourus ! Pour les curieux une série-documentaire retraçant le périple est disponible sur Youtube.
Une mosaïque préférée ?
Être artiste c’est comme être parent, on dit qu’on n’a pas de préféré mais c’est faux (rires). J’en ai quelques-unes qui effectivement me font plus vibrer : R2D2, Dracaufeu, Michelangelo, Link et Jiraya pour n’en citer que cinq.
Est-ce que tu as une mauvaise expérience à nous raconter ?
Aucune !
J’ai toujours reçu un excellent accueil des passants et du public en général. Je reçois régulièrement des messages via Instagram pour me remercier et cela me touche à chaque fois.
Quels sont tes projets artistiques et tes envies pour cette année ?
Pour 2024, je vise grand ! Je viens de débuter une collaboration avec une galerie lyonnaise et parisienne et je travaille actuellement sur ma nouvelle collection qui sera constituée de dix mosaïques (disponible courant avril). Je vais continuer à sortir des Prints et des collections capsules (vêtements brodés) en séries limitées de manière ponctuelle.
Il y aura aussi des collaborations avec d'autres artistes mais pas que, ainsi que la réalisation d'œuvres gigantesques (plusieurs mètres de haut).
Sans oublier mon art book qui compilera 400 créations et de nombreuses anecdotes sur mon projet artistique.
Vous allez entendre parler de moi cette année !
Ton rêve le plus fou ?
Découvrir que je suis un sorcier, ou un jedi… mon cœur balance.
Artistiquement, ce serait de réaliser une exposition solo d’envergure. Le projet est prêt sur papier, il ne manque plus que l’espace pour l'accueillir ! Avis aux galeristes ou autres.
Et pour finir, quel artiste voudrais-tu que j’interviewe pour le prochain portrait ?
Allez voir MifaMosa, il est très sympa !
Comment se procurer une œuvre d’IN THE WOUP ?
Le plus simple est de vous rendre sur mon site internet (www.inthewoup.com) dans la section SHOP. Vous y trouverez des Prints en édition limitée à 60€ ainsi que des œuvres uniques en mosaïque à partir de 2500€. Sinon, vous pouvez aussi trouver des œuvres chez mon partenaire du moment, la galerie Art Génération (LYON - PARIS).
Comment te suivre (site, compte Instagram, pseudo Flasher…) ?
Web : www.inthewoup.com
Youtube : https://www.youtube.com/@inthewoup
Instagram / Twitter / TikTok : @inthewoup
Artsper : https://www.artsper.com/fr/artistes-contemporains/france/75849/in-the-woup
Radio NOVA : https://www.nova.fr/news/in-the-woup-woup-182260-13-04-2022/
Un grand merci à IN THE WOUP pour sa participation 🙏
Et on termine par la bio officielle de l'artiste
IN THE WOUP est un street artiste français basé à Lyon. Il utilise la mosaïque pour ses créations depuis une dizaine d'années. Le concept de son projet artistique MARIO WORLDZ PROJECT est de répondre à cette question: « Et si Mario Bros avait plus de costumes ? Genre beaucoup plus… ».
Il réalise des crossovers avec les univers qu’il affectionne. Chaque œuvre est unique et rend hommage à des personnages issus de la littérature, des mangas, des jeux vidéo, de la bande dessinée, des séries TV et du cinéma. Jusqu'ici, environ 400 personnages ont vu le jour.
Vous pouvez retrouver ses créations dans de nombreux pays : France, Espagne, Italie, Slovénie, Kirghizistan, Kazakhstan, Mexique, USA, Inde, Canada, Croatie et plus récemment au Sultanat d'Oman.
ll a réalisé sa première tournée française en avril 2022, le MARIO WORLDZ TOUR. Un pari fou : 10 villes visitées en 7 jours, 40 mosaïques installées et 2224 km parcourus ! Une série-documentaire retraçant le périple est disponible sur Youtube.
Crédits photos INTHEWOUP